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Le réseau de chauffage urbain de Clichy assure le chauffage durable de nombreux logements, bureaux et bâtiments publics de la ville en s'appuyant sur l'exploitation des ressources renouvelables disponibles localement. Pour en saisir pleinement le fonctionnement et les avantages, il est essentiel de rappeler les principes fondamentaux d'un réseau de chaleur.
Pour visualiser tous les réseaux de chaleur existants sur le territoire, vous pouvez consulter notre article dédié : carte des réseaux de chaleur en France.
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Qu’est-ce qu’un réseau de chaleur et comment fonctionne-t-il ?
Un réseau de chaleur, ou chauffage urbain, est un système de chauffage centralisé. Il s'articule autour d'une unité de production unique qui assure la distribution de chauffage et d'eau chaude sanitaire (ECS) à une variété de bâtiments (résidences collectives ou individuelles, entreprises, services publics, etc.). Ce dispositif comprend une chaudière principale qui achemine un fluide caloporteur via un réseau de canalisations. Ces dernières sont connectées à des sous-stations d’échange qui alimentent ensuite les radiateurs des différents sites raccordés.
Parallèlement, les réseaux de froid urbain acheminent du froid via des canalisations souterraines, principalement pour la climatisation des bâtiments du secteur tertiaire. Un tel réseau se compose généralement d'une centrale frigorifique, d'une réserve de glace et d'eau glacée (utilisée notamment en période de pointe), d'un réseau de distribution et de sous-stations d’échange installées au pied des immeubles.
Un réseau de chaleur urbain repose sur l'interaction de trois composantes essentielles : l'unité de production, le réseau de distribution et les sous-stations d'échange.
- L'unité de production de chaleur : Elle est chargée de générer la chaleur nécessaire en utilisant diverses sources d'énergie, qu'elles soient renouvelables ou fossiles.
- Le réseau de canalisations : Il assure le transport de cette chaleur, sous forme d'eau chaude ou de vapeur, vers les différents bâtiments raccordés.
- Les sous-stations d'échange : Elles se trouvent à l'extrémité du réseau et gèrent la distribution de la chaleur au sein des immeubles, que ce soit pour le chauffage des locaux ou pour la production d'eau chaude sanitaire.
Ce système interconnecté garantit une utilisation optimisée de l'énergie produite, répondant ainsi efficacement aux besoins thermiques des zones urbaines.
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Présentation du chauffage urbain à Clichy
La commune de Clichy dispose d’un réseau de chaleur urbain identifié par l’« Identifiant » 9235C (France Chaleur Urbaine). Ce réseau est exploité sous la marque Clichy Énergie Verte (CEVE), qui en assure la production et la distribution.
Le rôle de CEVE
Depuis 2016, le réseau de chaleur de Clichy est exploité par Clichy Énergie Verte (CEVE), dans le cadre d’une délégation de service public confiée par la Ville. CEVE a pour mission d’assurer la production, la distribution et la fourniture de chaleur à destination des bâtiments raccordés : logements collectifs, établissements publics, entreprises ou immeubles tertiaires. L’entreprise gère aujourd’hui un réseau de près de 24 km, qui alimente plus de 15 000 logements équivalents.
Le réseau s’inscrit pleinement dans la transition énergétique du territoire clichois : en mutualisant la production, il limite le recours aux chaudières individuelles et réduit les émissions locales de polluants atmosphériques.
Comment fonctionne le réseau de chaleur de Clichy ?
Le principe du réseau de chaleur de Clichy repose sur un fonctionnement centralisé : une ou plusieurs chaufferies produisent de la chaleur, qui est ensuite transportée sous forme de vapeur dans des canalisations isolées, jusqu’aux sous-stations implantées dans chaque bâtiment raccordé. Ces sous-stations assurent le transfert de chaleur vers les installations internes (chauffage, eau chaude sanitaire), sans contact direct entre les deux circuits.
La particularité du réseau clichois est d’être majoritairement à vapeur (environ 83 % du fluide caloporteur), ce qui le distingue des réseaux plus récents fonctionnant à eau chaude. Ce choix technique, hérité de sa conception historique, permet de transporter la chaleur sur de longues distances et d’alimenter des bâtiments denses du centre-ville, mais nécessite des sous-stations spécifiques.
Chaque abonné dispose d’un poste de livraison individuel équipé d’un échangeur thermique, d’un compteur et d’un régulateur de pression, garantissant une fourniture stable et mesurable.
Grâce à ce modèle, la Ville et CEVE peuvent centraliser la maintenance, mutualiser les coûts de production et valoriser des sources d’énergie locales à l’échelle du territoire.
Quelles énergies alimentent le réseau ?
Historiquement alimenté par le gaz naturel, le réseau de Clichy a progressivement évolué vers un mix énergétique plus vertueux. CEVE a intégré une chaufferie biomasse, située en périphérie de la ville, qui couvre une part significative des besoins de chaleur tout en réduisant les émissions de CO2.
Aujourd’hui, le réseau affiche un taux d’énergies renouvelables et de récupération (EnR&R) de près de 40 %, selon les données 2023 de France Chaleur Urbaine. Cette performance repose sur trois piliers :
- La biomasse solide, principalement du bois déchiqueté issu de filières locales ;
- La chaleur de récupération, valorisant l’énergie produite par des processus industriels et tertiaires voisins ;
- Le gaz naturel, utilisé en appoint pour assurer la continuité du service et répondre aux pointes de consommation hivernale.
Cette diversification énergétique permet de sécuriser l’approvisionnement tout en réduisant les coûts liés aux variations du prix du gaz. Elle contribue également à la neutralité carbone visée à l’horizon 2050 par la Métropole du Grand Paris.
Un impact environnemental mesuré
Le réseau de chaleur de Clichy alimente chaque année environ 130 GWh de chaleur distribuée à l’ensemble des abonnés. D’après les données publiques de France Chaleur Urbaine, le facteur d’émission direct s’établit à 207 g CO2/kWh, tandis que le contenu en analyse du cycle de vie (ACV) est évalué à 241 g CO2/kWh.
Ces performances traduisent une amélioration continue grâce à l’intégration progressive d’énergies renouvelables et à la modernisation des chaufferies. CEVE s’engage à poursuivre cette dynamique en augmentant la part de biomasse et en renforçant la valorisation des chaleurs fatales issues du territoire.
Un service public local au cœur de la transition énergétique
Au-delà de la fourniture de chaleur, CEVE joue un rôle essentiel de partenaire territorial. L’entreprise assure la gestion, la maintenance et la sécurité du réseau 24 heures sur 24, avec un service d’astreinte permanent.
Chaque année, des investissements sont réalisés pour :
- Optimiser les performances énergétiques du réseau (isolation des canalisations, régulation des débits, rénovation des sous-stations) ;
- Renouveler les équipements de production (modernisation des chaudières biomasse, amélioration des filtres à particules) ;
- Accompagner les nouveaux raccordements : copropriétés, immeubles neufs, équipements publics.
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Grâce à son expertise en ingénierie technique et financière, Hellio accompagne les propriétaires de bâtiments tertiaires et résidentiels dans toutes les étapes du raccordement au réseau de chaleur urbain. Nos spécialistes réalisent une étude approfondie de faisabilité du projet, incluant l’analyse des besoins éventuels en rénovation thermique préalable. Une isolation performante constitue en effet un prérequis essentiel pour optimiser les économies de chauffage et garantir la bonne adaptation de la puissance souscrite au contrat énergétique.
Depuis le 1er septembre 2022, le fait de se raccorder à un réseau de chaleur vertueux — alimenté majoritairement en énergies renouvelables et de récupération — donne droit à une prime intéressante : le Coup de pouce Chauffage des bâtiments résidentiels collectifs et tertiaires. En tant que signataire de la charte, Hellio aide les entreprises à obtenir cette prime CEE (Certificats d’économies d’énergie) pour financer leur projet de transition vers une chaleur plus durable !
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