Débat entre-deux tours : la transition énergétique, parent pauvre de la présidentielle 2022

Rédigé par Marina
Mis à jour le 16 avr. 2024
Temps de lecture : 3 min
Macron et le Pen

Lors du débat de l'entre-deux tours qui a eu lieu mercredi 20 avril 2022, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, candidats à la Présidence de la République, se sont opposés afin d'éclaircir et préciser leurs programmes sur divers sujets tels que la guerre en Ukraine, l'Union Européenne, et rapidement sur les mesures qu'ils comptent mettre en œuvre pour lutter contre le réchauffement climatique. Analyse et retour du groupe Hellio, acteur de référence de la maîtrise de l’énergie, sur ces échanges où la transition énergétique a été, à l’image de la campagne, peu évoquée lors de ce débat.


La transition énergétique a été peu abordée dans la course à l’Elysée, sujet pourtant prépondérant à l’heure de la hausse des prix de l’énergie, de la crise en Ukraine et du dernier rapport du GIEC. Le 13 avril 2022, l’Affaire du Siècle, célèbre campagne de justice climatique, dévoilait les chiffres relatifs au poids des questions climatiques dans le traitement médiatique de l’élection présidentielle. Du 4 au 10 avril 2022, les questions climatiques ont occupé 5,8 % du temps de parole dans les médias. Le débat de l’entre-deux tours aura cependant mis en avant quelques questions environnementales dont la rénovation énergétique.

Simplement quelques minutes de ce fameux débat présidentiel d'entre-deux tours ont été consacrées à la transition écologique, c'est regrettable.

La rénovation énergétique a été abordée à plusieurs reprises, il faut le saluer. Notamment dans une certaine justesse par le candidat Emmanuel Macron : dans son efficacité structurelle face à la hausse des prix de l'énergie, au regard de ses statistiques - soit 650 000 actes de rénovation en 2021, mais qui ne sont pas garantis dans leur impact sur la facture d'énergie, à travers l'interdiction d'installation des chaudières à fioul et charbon dès le 1er juillet 2022. Précisons que Marine Le Pen, en revanche, a souligné une double problématique bien réelle, tant dans l'insuffisance des financements, que dans l'accompagnement des ménages pour faire face à la transition énergétique et à ses échéances.

Des problématiques qui s'ajoutent à l'absence de main d'œuvre qualifiée, à l'instabilité règlementaire et autres difficultés bien identifiées de la filière qui attendent le prochain gouvernement.”, commente Marina Offel, responsable des affaires publiques et juridiques de Hellio.

Débat d'entre-deux tours : les positions des candidats

Le PenLors des propos introductifs, Marine Le Pen a évoqué que “l’énergie est un bien de première nécessité”. La candidate souhaite baisser la TVA de 20 % à 5 % sur le carburant, le gaz, l'électricité et le fioul.

Emmanuel Macron s’est quant à lui exprimé sur le prix de l'énergie avec la mise en place d'un bouclier tarifaire sur l'électricité et le gaz et le maintien de ce bouclier aussi longtemps que la crise est là : "Ce n'est pas un dispositif pérenne". À la fin de la crise, Emmanuel Macron "souhaite investir de l'argent pour aider les ménages à rénover leur logement ou sortir des énergies fossiles, plutôt que de maintenir ce dispositif exceptionnel".

L’Europe et la guerre en Ukraine ont été largement abordés : Marine Le Pen prône un blocage des importations d'hydrocarbures qui aura des conséquences importantes sur les ménages et les entreprises, tandis que pour Emmanuel Macron, l'Union européenne permet à la France d'être indépendante énergétiquement.

Concernant les séniors, autre sujet phare, le président candidat soutient le maintien du lancement du dispositif “MaPrimeAdapt”, sur le modèle de MaPrimeRénov’, afin d’aider au financement des travaux d’adaptation des logements des séniors “qui permettra d’aménager les quelques marches, réaménager les sanitaires, mettre en place des choses pour rester à son domicile”.

Mesures pour lutter contre le réchauffement climatique : les propositions énoncées des candidats

Macron

Emmanuel Macron souhaite doter son gouvernement d'un Premier ministre chargé de la planification énergétique et territoriale. La rénovation thermique des bâtiments participe à la sobriété énergétique avec un objectif de rénovation fixé à 700 000 logements par an pour les 5 prochaines années. Après avoir rénové 650 000 logements en 2021, Emmanuel Macron "souhaite augmenter à 700 000 le nombre de rénovations effectuées par an". Il a ajouté que "la rénovation est source d'économies d'énergie et de création d'emplois pour les artisans".

Pour Marine Le Pen : “[Emmanuel Macron prend des mesures] pour dire aux français qu'ils n'auront plus le droit de réparer leur chaudière à fioul, [qu'ils n'auront] plus le droit de la changer alors qu'ils n'ont pas les moyens évidemment, même avec l'aide de l'État de faire autrement". Et de poursuivre que "cette écologie punitive est inutile et crée des souffrances. Elle tombe sur ceux qui n'ont pas les moyens", et de conclure : “Oui à la transition, mais il faut qu'elle soit dans le temps pour permettre aux français d'y faire face”.


Consultez les 40 propositions Hellio pour la maîtrise de l'énergie


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Cet article a été rédigé par Marina,

Ancienne directrice des affaires publiques Hellio

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