Hellio, acteur majeur de la maîtrise de l’énergie, soutient le skippeur Pierre-Adrien Morinaux et son bateau Fondation Épanoui – Un pas vers la Vie à l’occasion de la Mini Transat, une traversée de l’Atlantique au départ des Sables-d’Olonne jusqu’en Guadeloupe le 21 septembre.
Cette aventure sportive s’inscrit dans un partenariat solidaire avec l’association Un pas vers la Vie, reconnue d’utilité publique, qui œuvre pour les enfants atteints de troubles du spectre de l’autisme sévères et leur famille, à travers la création de lieux d’accueil adaptés, d’événements de sensibilisation et de ressources pédagogiques.
Un soutien pour Hellio dans la droite ligne de ses engagements à impact. Hellio soutient Tanguy Le Turquais, skippeur du dernier Véndée Globe, avec l’association Lazare qui oeuvre pour sortir de la rue d’anciens sans abris dans des colocations solidaires avec de jeunes actifs.
Comment est née votre passion pour la voile ?
J’adore me déplacer et comprendre mon environnement, et la voile réunit ces deux aspects. Ma famille est originaire du Golfe du Morbihan, et j’ai eu la chance de grandir dans un environnement marin. J’ai travaillé en parallèle de mes études sur des bateaux, ce qui m’a permis d’embarquer progressivement, jusqu’à partir au large.
J’ai ensuite restauré un premier bateau sur lequel j’ai beaucoup navigué en solitaire pour me faire la main !
Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans la Mini Transat ?
L’apprentissage ! C’est un projet que j’ai entièrement géré seul. Il y a une forme d’autonomie et d’indépendance qui me plaît beaucoup. C’est pour moi une manière d’approfondir mes connaissances en voile.
Je n’ai pas les compétences d’un ingénieur, mais j’apprends énormément au contact de nombreuses personnes. J’adore partir longtemps en mer, et j’aime aussi la compétition. J’ai pratiqué beaucoup de sport dans mes jeunes années, et je trouve ça génial d’être au large, à côté d’autres bateaux, en essayant de tirer pleinement parti des atouts de nos Minis.
Je trouve que ces petits bateaux de 6,50 mètres sont fabuleux. C’est grandiose d’être au large sur ces bateaux très rapides : on ressent pleinement les éléments !
Pouvez-vous nous présenter votre bateau Bahia Express – Fondation Épanoui ?
Bahia Express est l’un des plus anciens bateaux du circuit, une « ancienne génération », comme on dit. Il compte cinq Mini Transat à son actif ! J’adore ce bateau qui a une âme et une longue histoire avec de nombreux skippers.
C’est un prototype construit en 2005, en carbone, et presque tout y est réglable, ce qui le rend complexe et passionnant à naviguer.
Comment se passe la saison 2025 ? Quels sont vos objectifs ?
L’an dernier, je me suis qualifié pour la Mini Transat grâce aux différentes courses que j’ai terminées, notamment une grande course aller-retour aux Açores. J’ai aussi réalisé une qualification « hors course » en me rendant en Irlande, un passage obligatoire pour valider l’inscription.
Cette année, j’ai passé beaucoup de temps à préparer et entretenir le bateau après la longue saison précédente. J’aborde la première course sans trop d'entraînement, mais avec une immense satisfaction de reprendre le large !
Je vais faire trois courses cette saison pour me préparer à la Mini Transat : la première à Pornichet, puis deux autres à Douarnenez, dont la Mini-Fastnet, qui nous mène jusqu’à un phare en Irlande — un excellent test avant la transatlantique. L’objectif est de fiabiliser et optimiser le bateau.
Et le GRAND objectif final, que je prépare depuis deux ans, c’est bien sûr la Mini Transat : une traversée de l’Atlantique au départ des Sables-d’Olonne, direction la Guadeloupe ! Départ le 21 septembre.
Qui est le parrain de votre bateau ?
Le parrain du bateau est Tanguy Le Turquais. Je suis ravi ! On s’est rencontrés à Paris lors d’un événement organisé par Hellio pour son retour du Vendée Globe. On est originaires du même endroit, et il a préparé sa Mini Transat dans les mêmes conditions que moi, à l’époque, à Arzon ! J’aime beaucoup sa vision de la voile, c’est très inspirant. J’organiserai un baptême du bateau avant la Mini Transat — tenez-vous prêt·es !
Le 1er mai, vous participez à la Pornichet Select : quel est l’enjeu de cette course ?
L’enjeu est de tester tous les éléments préparés cet hiver sur le bateau et de terminer la course. Il faut avoir terminé au moins une course cette année pour valider ma qualification à la Transatlantique. Plus vite ce sera fait, plus je serai serein !
Vous travaillez en parallèle sur les enjeux de gestion de l’eau en Bretagne. Quel lien faites-vous entre votre métier et la voile ?
J’ai une formation en géographie sociale et environnementale, et les sujets liés à l’eau, ainsi qu’à la préservation des milieux naturels, me passionnent.
Travailler sur la gestion de l’eau en Bretagne a beaucoup de sens pour moi : j’aime l’idée de retracer le fil de l’eau. C’est un sujet transversal qui permet de comprendre tous les acteurs d’un territoire, car nous avons toutes et tous un lien avec l’eau.
Me concernant, je travaille sur l’eau douce, puis je navigue sur l’eau salée ! Plus concrètement, mon travail m’aide à structurer mon projet de voile, et à garder les pieds sur terre. Cela me permet aussi de relativiser, notamment quand je me prends un peu trop la tête avec mes histoires de course au large. Travailler à temps partiel en parallèle me permet.
Quelle est la cohérence environnementale de votre projet ?
La course au large est un sport très polluant et a un impact non négligeable sur les milieux naturels.
J’ai choisi de naviguer sur un bateau d’ancienne génération, qui a déjà couru des centaines de courses. J’aime l’idée d’entretenir et de rénover un bateau qui a déjà eu mille vies.
Je m’imagine parfois ce que ce bateau a vécu avant que nos chemins se croisent. Plus sérieusement, j’essaie de rester au maximum en accord avec mes valeurs, même si ce n’est pas toujours évident. La performance en course au large reste consommatrice et polluante, mais je fais de mon mieux.
Pourquoi avoir choisi de vous engager avec Un Pas Vers la Vie ?
Je souhaitais mettre mes « compétences » — c’est-à-dire naviguer — au service des autres. On navigue souvent seuls, et sincèrement, il m’arrive de culpabiliser d’être autant centré sur moi-même. À mon échelle, je veux contribuer à démocratiser un peu le monde de la voile.
J’ai donc proposé à Un Pas Vers la Vie, une association que je connaissais déjà, de m’associer à leur action. Le courant est tout de suite passé. D’une part, cela donne de la visibilité à l’association, qui développe de nouveaux espaces « Épanouî » pour accueillir et accompagner les enfants autistes sévères et leurs familles. D’autre part, j’ai proposé mes services de skipper pour embarquer les enfants et leurs proches.
Qu’espérez-vous vivre à travers cette Mini Transat ?
J’espère être en phase avec mon bateau, naviguer proprement et tirer le meilleur de ce magnifique voilier. C’est une chance extraordinaire de vivre cette aventure. Ce sera un moment hors du temps. L’aboutissement de deux ans et demi de travail. J’espère réussir à savourer chaque seconde, et arriver de l’autre côté de l’Atlantique avec les cales pleines de nouveaux rêves !
Pourquoi avoir choisi Hellio comme l’un des sponsors de votre Mini Transat ?
Je tiens à collaborer avec des sponsors en accord avec mes valeurs. Je suis très heureux que Hellio soutienne ce projet de Mini Transat. Le groupe est un acteur de la transition écologique, ce qui fait écho à ma propre implication dans ces enjeux. Le partenariat entre Tanguy Le Turquais et Lazare m’a également inspiré, d’autant plus que Tanguy a préparé sa Mini Transat au même endroit que moi ! Suite à une rencontre organisée chez Hellio, Tanguy a accepté de devenir le parrain de mon bateau !